A publié le 11 juin 2017 un article présentant 5 organisations qui mettent actuellement au point des interfaces cerveau-ordinateur "grand-public".
Edd Gent, 11 juin
Depuis la Silicon Valley nous sont parvenues beaucoup de discussions sur les technologies associant le cerveau avec des machines. Mais en quoi cela pourrait être utile à la société et quelles sont les entreprises leader en ce domaine?
Elon Musk, Directeur de Tesla et de SpaceX a soulevé le débat en mars dernier lorsqu'il a annoncé que son entreprise Neuralink devrait concevoir des interfaces cerveau-ordinateur. Dans un premier temps elles seraient utilisées dans la recherche médicale mais l'objectif final est d'empêcher que l'homme ne soit dépassé par les machines en permettant de fusionner la pensée humaine avec des systèmes d'intelligence artificielle.
Musk n'est pas le seul qui essaie de rapprocher les humains des machines. Voici cinq organisations qui travaillent dur pour "hacker" le cerveau humain.
Neuralink
D'après Musk, la principale limite technologique à la coopération entre cerveau et machine est le débit de l'information.
Parce que l'utilisation d'un clavier ou d'un écran tactile est très lente, la compagnie de Musk vise à créer une interface de haut débit entre le cerveau et les machines.
L'apparence de ce système est assez vague. Des expressions telle que "boucle neuronale" et "poussière neuronale" ( “neural lace” and “neural dust”) ont été prononcées mais la seule notion concrète est le business model de l'entreprise. Neuralink a été immatriculée en tant que société de recherche médicale et Musk a affirmé qu'elle fabriquera dans un délai de quatre ans d'abord une technologie permettant d'aider les personnes dont le cerveau est gravement abîmé.
Ceci constituera les fondations pour développer des interfaces cerveau-ordinateur pour les personnes en bonne santé, qui pourront alors communiquer par "télépathie consensuelle", peut être dans moins de cinq ans. Certain chercheurs, surtout spécialisés en neurosciences, doutent des objectifs de Musk.
Seulement quelques semaines après le lancement de Neuralink, Facebook a annoncé qu'ils travaillent sur une méthode permettant de communiquer avec un ordinateur par la lecture de pensée.
D'après Regina Dugan, chef de l'équipe de recherche "Building 8", le but est de créer un appareil qui permettrait de composer 100 mots à la minute. The Verge à rapporté que cet appareil servirai aussi de "souris mentale" pour naviguer dans un environnement de réalité augmentée sans avoir à utiliser les mains pour contrôler les déplacements.
Comme Musk, Facebook n'est pas n'a pas non plus exposé les détails de ces projets et a affirmé que l'utilisation d'implants ne lui semblant pas valable sur le long terme, elle travaille à développer une sorte de casque qui surveille l'activité cérébrale. Néanmoins ils pensent créer un prototype d'implant d'ici deux ans.
Kernel
Musk n'est pas le seul riche entrepreneur à se lancer dans la course aux neurotechnologies. En août dernier Bryan Johnson, fondateur du système de paiement en ligne Braintree, a investi 100 millions de dollars dans une start-up nommée Kernel.
L'objectif initial de cette entreprise était de développer un composant électronique permettant d'enregistrer et restaurer ultérieurement la mémoire, sur la base des recherches de Theodor Berger, un ingénieur dans le domaine biomédical et chercheur en neurologie à l'Université de Californie du Sud.
La revue MIT Technology Review a rapporté que six mois après Berger et Braintree se sont séparé à cause des moyens à mettre en oeuvre sur le long terme pour réaliser les projets de Berger. L'entreprise se focalise maintenant sur la réalisation de technologies similaires à celles développées chez Neuralink.
Kernel veut créer une plate-forme adaptable pour enregistrer et stimuler les neurones dans le but de traiter des conditions telles que la Maladie d'Alzheimer. De la même manière que Musk, ils n'hésitent pas non plus à discuter des possibilités d'augmenter les capacités humaines en fusionnant le cerveau et la machine.
Johnson a affirmé à CNBC "Il existe cet énorme potentiel d'évoluer avec cette technologie".
Emotiv
A la différence de certaines compagnies dans cette industrie en plein essor, Emotiv fabrique déjà des produits: des casques électroencéphalographes qui enregistrent l'activité du cerveau.
Cette technologie n'a pas la précision des implants neuronaux que sont à développer chez Neuralink mais elle est déjà bien établie. L'entreprise possède un équipement de qualité suffisante pour la recherche, nommé EPOC+ qui est vendu à 799 $. Elle produit aussi un système grand-public, nommé Insight, à 299 $.
Emotiv développe les logiciels qui permettent à l'utilisateur de visualiser l'activité de leur cerveau en trois dimensions, de mesurer leur niveau de performance et même de contrôler des drones, des robots et des jeux vidéos par la pensée. Cette entreprise a été sélectionnée pour participer au programme de développement accéléré de technologies de Disney ( Disney Accelerator program ) en 2015 dans le but de créer un "système portable pour le cerveau".
DARPA
L'an dernier, l'agence de recherche avancée de la Défense des USA a annoncé un programme de 60 millions de dollars pour développer une interface neuronale implantable en collaboration avec un groupement d'entreprises privées.
Ce projet ambitieux fait partie de l'initiative BRAIN du Président Obama. DARPA veut créer un équipement qui peut enregistrer 1 million en même temps et stimuler au moins 100 000 neurones. Il devra être portable, de la taille d'une pièce d'un euro et ceci dans les cinq années à venir, ce qui semble un objectif extrêmement court, d'après la revue de Technologie du MIT.
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