vendredi 24 août 2012

Des chercheurs piratent la pensée


Utilisant un casque "télépathique" vendu quelques centaines de dollars dans le commerce, les chercheurs ont démontré qu'il est possible de lire des informations confidentielles dans le cerveau de l'utilisateur, sans même qu'il ne s'en rende compte.



Des chercheurs des Universités d'Oxford, Genève et Berkeley ont réalisé leur expérience sur un groupe d'étudiants en informatique. Les étudiants savaient que l'expérience portait sur une question de sécurité, mais n'étaient pas informé qu'ils allaient être "piratés". Portant un casque fabriqué par la firme Emotiv, servant d'interface cerveau-ordinateur, ont leur a montré des séries d'images telles que des plans, des photos de banques, des codes de carte bancaire ect…

En décodant les ondes cérébrales "P300", les chercheurs se sont rendu compte que certaines informations telles que le lieu du domicile de l'individu testé, ou des informations bancaires, peuvent "fuir" sans que l'individu ne s'en rende compte.

Connaissant l'utilisation qui est actuellement faite des informations collectées, officiellement (facebook) ou par piratage, à grande échelle dans les réseaux informatiques, il est à craindre que ce type d'équipement, initialement prévu pour le jeu, peut servir à collecter des informations confidentielles.

L'équipe de chercheurs mentionne dans son compte-rendu que "la simplicité de notre expérience, suggère la possibilité d'attaques plus sophistiquées". Par exemple un utilisateur non averti pourrait participer à un jeu dirigé par la pensée, qui sert en fait de couverture à un système d'interrogatoire et rend l'individu coopératif. De plus, la qualité des équipements (les casques télépathiques) augmentant, le taux de succès des piratages devrait certainement augmenter."

Ils mentionnent un autre problème. Lors de leur utilisation normale, ces interfaces cerveau-ordinateur stockent les informations captées depuis notre cerveau. Ce flux de données pourrait être intentionnellement exploité par des logiciels malveillants. En conséquence, "le développement de nouveaux types de piratage serait assez facile et seulement limité par la créativité du pirate."