Le philosophe spécialiste en "neuroéthique", S. Matthew Liao est interviewé par le New York Times.
Il discute de l'utilisation de produits tel que le propranolol, servant à effacer les souvenirs traumatisants des vétérans de l'armée. Comment dois-t'on envisager la possibilité de modifier ou effacer la mémoire?
Il existe une expérience qui consiste à reconstruire, en utilisant l'IRM fonctionnelle, une séquence de film vu par le sujet de l'expérience. Une autre permet d'anticiper la décision du sujet, telle que: va-t-il appuyer sur le bouton gauche ou droit? L'IRM fonctionnelle est aussi envisagée comme détecteur de mensonge. Pourtant l'usage de ces technologies va à l'encontre des principes du droit actuel. D'autre part, lors d'un procès, un accusé a fait valoir la présence d'une tumeur du lobe frontal pour adoucir la peine encourue…
S. Matthew Liao a dernièrement publié un article intitulé "Sommes-nous propriétaire de notre mémoire?". C'est ce que la plupart d'entre-nous considèrent. Mais qu'en est-il d'un individu dont les capacités seraient augmentées par l'implantation d'une puce? Et si cette implantation est réalisée par son employeur? S'il quitte son emploi, devra-t-il rendre la puce, comme son ordinateur portable et son téléphone? Et l'employeur pourrait-il aussi exiger l'usage de propranolol pour effacer les secrets industriels de la mémoire de cet employé?
Studying Ethical Questions as the Brain’s Black Box Is Unlocked