jeudi 3 janvier 2013

La possibilité de lire dans les pensées soulève des questions éthiques.


Le philosophe spécialiste en "neuroéthique", S. Matthew Liao est interviewé par le New York Times.

Il discute de l'utilisation de produits tel que le propranolol, servant à effacer les souvenirs traumatisants des vétérans de l'armée. Comment dois-t'on envisager la possibilité de modifier ou effacer la mémoire?

Il existe une expérience qui consiste à reconstruire, en utilisant l'IRM fonctionnelle, une séquence de film vu par le sujet de l'expérience. Une autre permet d'anticiper la décision du sujet, telle que: va-t-il appuyer sur le bouton gauche ou droit? L'IRM fonctionnelle est aussi envisagée comme détecteur de mensonge. Pourtant l'usage de ces technologies va à l'encontre des principes du droit actuel. D'autre part, lors d'un procès, un accusé a fait valoir la présence d'une tumeur du lobe frontal pour adoucir la peine encourue…

S. Matthew Liao a dernièrement publié un article intitulé "Sommes-nous propriétaire de notre mémoire?". C'est ce que la plupart d'entre-nous considèrent. Mais qu'en est-il d'un individu dont les capacités seraient augmentées par l'implantation d'une puce? Et si cette implantation est réalisée par son employeur? S'il quitte son emploi, devra-t-il rendre la puce, comme son ordinateur portable et son téléphone? Et l'employeur pourrait-il aussi exiger l'usage de propranolol pour effacer les secrets industriels de la mémoire de cet employé?

Studying Ethical Questions as the Brain’s Black Box Is Unlocked